Laissez-moi vous raconter une histoire d’amour, la mienne, mais peut-être aussi un peu comme celle de chaque enfant de Dieu. Une histoire où la liberté humaine et la grâce divine dansent ensemble, où la patience de Dieu dépasse toute compréhension, et où chaque détail de nos vies est tissé par Sa main aimante.
Quand j’ai acepté Iéshoua‘ le Messie comme unique chemin pour aller à Dieu le Père, j’ai découvert l’émerveillement d’une vie transformée, greffée à la Sienne. Mais ce qui m’a le plus bouleversée, c’est de réaliser à quel point ma liberté a été respectée. Oui, je suis libre et c’est un élément central de nos vies, Dieu ayant voulu des enfants et non des esclaves. Cette liberté humaine se décline en : Libre de L’accepter ou de Le fuir, libre de Le reconnaître ou de passer à côté de Lui sans comprendre. Et pendant tout ce temps… Il attend. Sans colère, sans reproche. Son timing est une perfection insondable – ni trop tôt, ni trop tard, mais toujours à point.
Peut-être, comme moi, as-tu mis des années à entendre Son appel. Peut-être as-tu même croisé Sa présence sans le savoir. Laisse-moi te raconter l’un de ces moments où Jésus m’a tendu la main… et où je n’ai pas su qui il était, je n’ai pas compris, je n’ai simplement pas répondu…
C’était en 1999 : Cette année-là, j’étais brisée. Un échec amoureux, une trahison, un burn-out professionnel : mon cœur n’était plus qu’une maison en ruine. Un soir, seule dans mon nouvel appartement, j’ai crié vers un ciel dont je ne savais dire s’il était vide ou plein d’un Dieu Tout puissant : « Pourquoi moi ? »
Et c’est alors que Jésus est venu.
Pas dans un rêve, ni dans un murmure. Une présence tangible, brûlante, qui a fait ployer l’air autour de moi. Une lumière d’une blancheur si intense que je ne pouvais pas détourner mon regard, tout en croyant à une hallucination. Pas de paroles, juste une certitude gravée en moi : une main était tendue vers moi…
Mais je n’ai pas compris. J’ai rationalisé, attribuant cette visitation à mon épuisement. « Trop de fatigue, trop de douleur », ai-je pensé. Et aussi « Je deviens folle ». Pourtant, au fond de moi, une petite voix chuchotait : « Et si c’était Lui ? Si, dans ma détresse, mes hurlements vers le ciel vide avaient trouvé l’oreille de Dieu ? »
J’ai enfoui ce souvenir pendant longtemps… jusqu’au jour où il a enfin pris sens, bien des années plus tard.
Toutes ces années, combien de fois ai-je supplié : « Dieu, si Tu existes, viens me chercher ! » sans réaliser que Jésus (Iéshua’) s’était déjà présenté à moi ? Combien de fois ai-je ignoré Sa main tendue, alors qu’Il frappait à la porte de mon cœur (Apocalypse 3:20) ?
La honte aurait pu m’envahir. « J’ai gâché tant de temps… » Mais Dieu ne m’a jamais reproché mes lenteurs. Il a attendu non pas mes trente ans, ni mes quarante ans, ni mes cinquante ans. L’amour, le vrai, est patient, fidèle, Il a attendu mon « oui ».
Enfin, en mai 2024, mon cœur était prêt. Ce jour-là, il n’y a pas eu de lumière aveuglante, juste une paix surnaturelle, une évidence qui m’a traversée. Je savais que je savais, que tout ce chemin parcouru, tous ces doutes et ces hésitations, m’avaient conduit à ce moment parfait. Et cette fois, j’ai dit oui de tout mon coeur. Ce « oui » résonnait profondément en moi, et cette reconnaissance incommensurable de me sentir choisie, aimée, d’apprendre que le Fils de Dieu, son premier né, Adonaï (Jésus/ Ieshua’) avait donné sa vie pour moi!
Pourquoi ce printemps-là et pas un autre ? Franchement, je ne sais pas, même si je ressens que le sol de mon âme a été labouré à travers chaque épreuve, chaque doute. Comme un agriculteur patient, Il a attendu que la sécheresse de mon cœur me fasse soif de Lui. Son kaïros (Son temps parfait) n’est pas le nôtre.
Merci d’avoir attendu.
Merci de m’avoir rendue libre… jusqu’à ce que je Te choisisse, enfin…
Aujourd’hui, quand je relis ces années d’attente, je ne vois plus des occasions manquées. Je vois un Père qui a marché à mon pas, même quand je traînais les pieds. Un Berger qui m’a laissée me perdre pour que j’apprenne le prix d’être retrouvée (Luc 15:4-7).
J’aime vous partager l’histoire de ma greffe qui est parfaite, au sens où elle est exactement advenue au temps parfait de Dieu. La vérité est simple :
Il n’y a jamais eu de compétition entre ma liberté et Sa souveraineté.
Son plan englobait même mes errances.