Chaque matin, je me réveille enveloppée dans l’amour et chaque contact avec vous, ses autres enfants chéris, me donne l’occasion de me réjouir de l’Amour infini de Dieu. Il y a dans le Cœur du Père une douceur qui défie toute logique, une tendresse qui ne se lasse jamais, un amour qui ne s’éteint pas. C’est un amour pétillant, comme une source d’eau vive qui jaillit sans cesse, inépuisable, rafraîchissante, toujours nouvelle. Ce n’est pas un amour que l’on mérite, que l’on gagne ou que l’on perd. C’est un amour qui est, simplement. Un amour qui existe parce que Dieu est amour.
Est-ce que nous pouvons perdre cet amour ? Est-ce que cela dépend de ce que nous sommes ou de ce que nous faisons ? Eh bien, non, absolument pas ! En réalité, il n’y a rien que nous puissions faire pour que Dieu cesse de nous aimer, car l’amour de Dieu n’est pas basé sur ce que nous sommes, mais sur ce qu’Il est Lui ! La nature de cet amour ne fluctue pas avec nos performances, nos échecs ou nos succès. Il ne dépend pas de notre capacité à être parfaits, mais de Sa capacité à être fidèle. Ce texte m’a été inspiré ce matin en écrivant à une de mes sœurs. Il n’est ni question de foi, ni question de soi, mais il est question de Dieu, de Son immense bonté, de Sa miséricorde et de Son amour pour nous, Ses enfants.
Imaginez un artiste qui peint une toile. Chaque coup de pinceau est empreint de passion, de patience, de précision. Il ne se lasse pas, ne se décourage pas, même si la toile résiste, même si les couleurs ne se mélangent pas comme prévu. Le Cœur du Père est ainsi. Il nous façonne avec une attention infinie, sans jamais se lasser, sans jamais abandonner. Il voit en nous une œuvre d’art en devenir, même lorsque nous ne voyons que des ébauches maladroites.
Et puis, il y a cette image du vent. Un vent doux, qui caresse sans forcer, qui rafraîchit sans glacer. Le Cœur du Père est comme ce vent. Il souffle où Il veut, quand Il veut, mais toujours avec douceur, toujours avec bienveillance. Il ne nous arrache pas à nous-mêmes, mais nous invite à nous laisser porter, à nous laisser transformer par Sa présence.
Les images sont nombreuses, permettez-moi d’évoquer celles qui viennent : Dieu se révèle comme un Père qui court vers son enfant prodigue, comme un berger qui part à la recherche de la brebis perdue, comme une mère qui ne peut oublier l’enfant qu’elle a porté. Ces images nous parlent d’un Dieu proche, attentif, aimant. Un Dieu dont le cœur est toujours tourné vers nous, même lorsque nous nous détournons de Lui.
Pourtant, combien de fois résistons-nous à cet amour ! Oh, j’en sais quelque chose, j’ai été si longtemps cet enfant qui résistait au chérissement de Dieu…Heureusement le Cœur du Père ne connaît pas ces barrières. Il traverse nos murs, nos peurs, nos doutes. Il vient à nous, simplement, humblement, pour nous redire : « Tu es mon enfant bien-aimé. En toi, je trouve ma joie. »
Alors, laissons-nous aimer. Laissons ce cœur pétillant de tendresse inonder le nôtre. Laissons cette source vive désaltérer notre soif. Laissons ce vent d’amour nous porter, nous transformer. Car c’est dans cet abandon que nous trouvons la paix, la joie, la vie.
L’amour du Père est si doux, si pétillant et surtout éternel : il est pour nous, aujourd’hui et pour toujours.