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Alors que je m’interrogeais sur la manière de vous annoncer la mise en ligne des podcasts sur les différentes plateformes de diffusion en ligne, le mot Sélah que je n’avais pas manqué de remarquer dans les Psaumes et le livre d’Habacuc s’est imposé. Ce mot hébreu représente pour moi comme une invitation mystérieuse, une respiration dans le souffle divin. En hébreu, sa racine évoque à la fois l’idée de pause et d’élévation. Certains y voient une indication musicale, une suspension dans le chant qui permet à l’âme de méditer, de laisser résonner la Parole avant de poursuivre. D’autres y discernent un appel à se tourner vers le Très-Haut, à lever les yeux vers Celui qui siège au-delà des mots. 

André Chouraqui, dans sa traduction puissante des Écritures, conserve ce terme sans le traduire, comme pour préserver son mystère. Il écrit : « Sélah est un silence qui parle, une coupure qui unit, un suspens qui fait monter. »

Dans les Psaumes, Sélah surgit après une proclamation, une louange ou une supplication, comme pour sceller une vérité dans le cœur. Par exemple : 

Dieu est pour nous un refuge et un appui, 

Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. 

 C’est pourquoi nous sommes sans crainte… 

Sélah.  (Psaume 46:2-3, trad. Chouraqui)

Ce mot agit je crois comme une césure sacrée, un arrêt où le temps semble s’ouvrir pour laisser Dieu répondre. Il n’est pas une fin, mais un passage : on s’interrompt pour mieux écouter, pour laisser l’Esprit murmurer dans les intervalles. 

Comment comprendre Sélah Aujourd’hui ?

Dans un monde bruyant, où les paroles s’entrechoquent et les pensées se bousculent, Sélah, me semble t-il, nous rappelle l’art sacré de la pause. Ce n’est pas un simple silence, mais un silence offert, une halte où l’on cesse de parler pour laisser Dieu parler et enfin élever le silence pour contempler la Gloire du Suprême. 

La prosodie, cette musique des mots, est traversée de silences qui donnent sens au texte. Les virgules, les alinéas, les blancs de la page sont autant de Sélah invisibles, des espaces où le souffle se pose pour mieux s’envoler. 

Chaque pause est une offrande, un relais entre l’homme et l’Infini. 

L’ouvroir des cœurs propose humblement ces pauses dans la prosodie.  C’est une fabrique où l’on tisse les mots et où l’on vous invite à écouter la musique cachée entre les mots.

Sélah, je le crois,  est la clé de cet ouvroir : il nous apprend que la vraie parole naît du silence, et que le vrai silence monte vers Dieu. Alors, frémissant(e)s, nous découvrons que chaque pause dans nos vies peut devenir une note vers le Ciel, une attente pleine de Présence. 

Découvrez nos courtes capsules qui se veulent des repirations spirituelles où le cœur suspendu s’élève –Sélah !

Merci de suivre le Podcast de l’Ouvroir des cœurs sur la plateforme de votre choix et profitez bien de ces instants suspendus entre ciel et terre :

Depuis quelques semaines sur SoundCloud (lien en bas de page), à présent sur la plateforme Spotify, et prochainement sur Apple Podcasts( ex I’Tunes)

Voici déjà le lien pour suivre l’Ouvroir des cœurs sur Spotify : https://open.spotify.com/show/1My5UdNB0IPI0n8S8tC7GD

 

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