

DIEU REGARDE AU COEUR


DIEU cherche des cœurs,
pas des CV!



Lors d’une conversation récente, une amie m’a partagé son cheminement: élevée dans une famille athée, elle a fait un grand pas vers l’agnosticisme, mais sentait comme une barrière invisible l’empêchant d’aller plus loin. Son témoignage a confirmé en moi une vérité essentielle : la foi n’est pas un héritage culturel, mais une rencontre vivante. On ne naît pas chrétienne, on le devient. La foi n’est pas un héritage génétique qui se transmettrait comme la couleur des yeux, mais une rencontre personnelle qui bouleverse toute une vie !
Devenir chrétienne, ce n’est pas adhérer à une religion parmi d’autres – c’est entrer dans une relation personnelle avec Dieu Lui-même, Celui qui nous a façonnés et nous appelle par notre nom avant même que nous ne Le cherchions (Ésaïe 43:1). Contrairement aux systèmes religieux basés sur des rites ou des efforts humains, la foi chrétienne repose sur l’initiative d’un Dieu qui se révèle et se donne. Il ne s’agit pas de mériter Son amour, mais de le recevoir.
Lors de ma première lecture de la Bible, qui est la Parole de Dieu, j’ai découvert ces parcours étonnants qui brisent tous les préjugés sur les « prédestinés ». Prenons Ruth, cette étrangère moabite considérée comme impure, qui devient pourtant l’ancêtre du roi David et, par généalogie, de Jésus lui-même (Ruth 4:17). Ou Matthieu, ce juif honni collectant les impôts pour l’occupant romain, que Jésus choisit pourtant comme disciple (Matthieu 9:9). Et que dire de cette femme Samaritaine aux cinq maris, marginalisée par tous, à qui le Christ confie la première annonce de Sa messianité (Jean 4:26) et qui deviendra ainsi la première évangéliste de l’histoire chrétienne.
Ces récits attestent que Dieu cherche des cœurs, pas des CV !
Il est temps de poursuivre la déconstruction d’un mythe : Nous imaginons souvent devoir faire des efforts pour trouver Dieu. Mais en réalité, c’est Lui qui vient à notre rencontre comme dans la parabole du fils prodigue. Cette histoire que l’on trouve dans la Bible, dans Luc 15:11-32, raconte qu’un jeune homme réclame sa part d’héritage à son père et part tout dépenser dans une vie de débauche. Ruiné et humilié, il décide finalement de retourner chez son père, s’imaginant devoir plaider pour un simple emploi de serviteur. Mais voici le moment inattendu : alors que le fils est encore loin sur le chemin, le père l’aperçoit… et se met à courir vers lui ! Dans la culture de l’époque, un patriarche respectable ne courait jamais – c’était considéré comme indigne. Pourtant, ce père brise toutes les conventions pour le serrer dans ses bras, avant même que ce dernier n’ait pu plaider sa cause.
Cette histoire nous révèle Dieu, notre Père et contredit toutes les représentations d’un Dieu distant ou comptable. Elle montre un Père dont l’amour est plus fort que nos égarements, et qui nous restaure dans notre dignité d’enfant avant même que nous ayons pu « prouver » notre changement: en somme Il ne nous demande pas de nous purifier avant de venir à Lui : c’est Lui qui nous purifie en nous accueillant.
Dieu nous aime telle que nous sommes et là où nous en sommes. Que nous demande-t-il finalement ? Dieu veut simplement notre cœur !
« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » (Matthieu 11:28)
Ces paroles de Jésus résument tout : Dieu ne nous demande pas de nous transformer, de cheminer, de comprendre, avant de venir à Lui. Il nous aime maintenant, dans notre état actuel – avec nos doutes, nos questionnements, nos faiblesses, nos combats… Pour être plus claire, Son amour ne dépend pas de ce que nous faisons, pensons, mais de ce qu’Il est. Plus précisément, Son amour ne dépend ni de nos actions (nos échecs ou nos réussites), ni de nos pensées (nos certitudes ou nos doutes). Il repose sur une seule chose, qu’il est nécessaire de rappeler : ce qu’Il est.
Et qui est-Il donc?
La Parole nous dit qu’Il est notre Créateur : « C’est Toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. » (Psaume 139:13). Ainsi, avant même que nous existions, Il nous a désirés, voulus, aimés. Nous ne sommes pas un accident – nous sommes une intention d’amour !
Il est également Celui qui nous a aimés le premier : « Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est Lui qui nous a aimés. » (1 Jean 4:10). Bien avant que nous ne Le cherchions, Il nous cherchait.
Enfin, Il est le Père qui court vers nous : Comme dans la parabole du fils prodigue, Il ne nous demande pas de « réparer » nos vies avant de revenir – Il vient à notre rencontre alors que nous sommes encore en chemin, couvert de poussière et de honte (Luc 15:20).
Que nous demande-t-Il alors ? Juste notre cœur !
Pas une perfection immédiate. Pas une compréhension totale. Pas une foi sans ombre. Juste notre cœur – fragile, sincère, ouvert.
Comme un enfant qui tend les bras : Un petit enfant ne calcule pas s’il « mérite » l’amour de son père. Il se jette vers lui, certain d’être accueilli. Dieu désire cette confiance simple.
En réalité, « Donne-Moi ton cœur » (Proverbes 23:26) est une invitation, pas du tout un ultimatum. Dieu dit : « Je t’aime déjà. Maintenant, laisse-Moi entrer dans tes blessures, tes questions, tes peurs. Laisse-Moi être ton Père. »
J’aimerai tant que cela soit bien clair :
Tu n’as pas besoin de te « préparer » pour Lui.
Tu te sens vidée, fatiguée ? Viens quand même.
As-tu des doutes ? Exprime-les-Lui.
Es-tu en colère contre Lui ? Dis-lui.
J’ai expérimenté ce que c’est qu’être aimée dans ma vérité nue, et plus encore que c’était précisément dans mon authenticité qu’Il voulait me rencontrer. Pas après la « transformation », pas après la « compréhension », non juste ici et maintenant, telle que j’étais au moment où j’ai choisi de donner mon cœur. J’ai vécu cette grâce merveilleuse d’accepter une chose une fois pour toute : je suis aimée ! Et depuis, je me laisse aimer par Dieu, qui déverse chaque jour Sa grâce dans mes failles, qui m’aime avec mes fragilités et qui me soutient dans mon devenir en Christ chaque jour davantage, qui me fortifie, m’équipe pour vivre une vie de paix, de joie et d’amour …
Alors, chère sœur, ose venir.
Quant au reste? Il s’en chargera.
Je voudrais clore ce message par un verset qui berce mon âme :
« Même les cheveux de votre tête sont tous comptés »
(Matthieu 10:30, Chouraqui).
Vois-tu, ma sœur, c’est cette infinie délicatesse qui t’est offerte.
Peut-être ton cœur a-t-il été froissé par des déceptions, des trahisons ? Dieu le sait. Ses mains ne brisent pas le roseau froissé (Esaïe 42:3).
Tes doutes ? Ils sont comme des fenêtres entrouvertes : c’est par eux qu’Il glisse Sa lumière, doucement, sans forcer.
Tu as peut-être appris à survivre sans Lui, à bâtir ton propre refuge, à chercher des réponses ailleurs…
Mais écoute ce murmure du Cantique des Cantiques : « Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour » (8:7).
Je le sais pour être également passée par là, ni tes solitudes passées, ni tes « Et si je me trompais (encore) ? », « Et si tout cela était vain ? » – rien n’efface Son pas à ta porte.
Alors, mon amie, je te souhaite simplement ceci :
Laisser Dieu entrer dans ta vie et écrire avec toi une histoire si personnelle qu’elle aurait ton souffle et le Sien.
Crie-lui ou murmure-lui, mais je t’encourage, surtout parle-Lui, je sais que tu as tant à Lui dire…
Il t’attend, il est juste là, à t’attendre!