(Petite note de cœur : Ceci n’est pas un sermon, juste l’écho de mes propres conversations avec Dieu. Je le partage comme une page arrachée à mon journal.
A vous de voir si cela vous parle aussi.)
L’étrange concours où nous brillons (sans le vouloir)
Imaginez un concours de beauté inversé :
Miss Monde célèbre la grâce et l’élégance.
Miss Mesquin[1], elle, récompenserait nos talents cachés : « C’est jamais ma faute, c’est la leur ! ».
Et le plus drôle (ou triste) ? Les inscriptions seraient bondées.
Pourquoi ? Parce que comme le dit si bien Matthieu 7:3 :« Pourquoi vois-tu la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre dans le tien t’échappe ? » Ce verset m’a souvent arrêtée net dans mes élans critiques. Et si ma fureur contre l’égoïsme des autres… était un reflet de mon propre cœur ?
3 signes que j’ai flirté avec le titre « Miss Mesquin » (et comment j’essaie d’en sortir)
- Le « Mais lui/elle… »: Ma bouche l’a prononcé mille fois. Pourtant, comparer mes fautes à celles des autres ne les efface pas.
- Le silence sélectif: Je m’indigne des injustices… mais bien sûr j’ai tendance à ignorer sur le coup celle que j’ignore…heureusement ma conscience vient à mon secours de plus en plus !
- La fuite en victime: « Tu me juges ! » dans ma bouche, pour la même raison que le point précédent, est devenu comme une alarme sur mes propres défaillances…
Comment passer de Miss Mesquin à Miss Devenir-en-Christ ! ou plus justement : Comment Dieu réécrit mon scénario
- Le miroir d’abord: Avant de parler de la paille chez mon frère, je demande à Dieu : « Montre-moi ma poutre. » Franchement, ça pique mais c’est très efficace !
- La grâce en pratique: Quand quelqu’un m’énerve par exemple ou me dit quelque chose que j’aurai tendance à passer à la moulinette du jugement, j’essaie (souvent maladroitement) de me demander : « Comment Jésus aimerait-il cette personne ? »
- Le trophée inattendu: La repentance n’est pas une humiliation, c’est une liberté extrême. L’aveu « Père, j’ai encore raté la cible » ouvre, je le crois, la porte à Sa transformation.
La seule couronne qui vaut
« Que toute amertume, toute colère […] soient ôtées du milieu de vous. Soyez bons et compatissants. » (Éphésiens 4:31-32)
Ce verset est comme une flèche qui pointe la bonne direction. Et si notre vrai rayonnement venait non de notre perfection, mais de notre capacité à laisser Dieu remplacer nos réflexes mesquins par Son amour ?
Merci Père car tu m’as montré comment c’est épuisant de me déresponsabiliser, d’accuser et/ou de geindre.
Tu es fidèle, Tu es juste et bon. Tu déchires mes vieux habits d’orgueil pour me revêtir, pas à pas, de Ta gloire.
[1] Le terme « mesquin » vient de l’arabe dialectal, il a pris au fil du temps le sens de petitesse d’esprit. Il évoque ici une mentalité de plainte égoïste, qui accuse les autres sans s’examiner. J’ai emprunté cette idée de concours de « mesquin » au Rav Yehia Benchetrit.