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Hier, j’ai revu, cette chose impossible. Une forme étrange, une bouteille[1], qui défie le bon sens : elle  n’a ni dedans, ni  dehors. Une seule surface, infinie, qui se joue des frontières, où l’intérieur est l’extérieur, où le commencement est la fin. En la regardant, j’ai eu l’impression de tenir un secret entre mes mains, une parabole silencieuse.

Et cette parole m’est revenue, comme un écho lointain :

« La terre était tohu-et-bohu, une ténèbre sur les faces de l’abîme, mais le souffle d’Elohîms planait sur les faces des eaux. » Genèse 1:2

Cette bouteille, pour moi, est devenue l’image de ce souffle qui plane avant même que la Création ne prenne forme. Non pas le chaos du désordre, mais la promesse d’une unité qui précède toute chose. Le Souffle qui danse sur les eaux, sans séparation, sans frontière. Oh oui, je le crois bien cette bouteille semble contenir déjà, en son seul et unique pli, l’ordre parfait.

Cette étrange amphore a commencé à me parler. Elle m’a murmuré une vérité simple et profonde : les séparations sont des illusions. Et si tout était tissé d’un seul et même fil divin, d’une étoffe infiniment continue ?

J’ai alors repensé à cette recherche de Dieu, si souvent vécue comme une quête vers un lieu lointain. Cette bouteille m’a rappelé que parfois, on cherche partout alors qu’Il est déjà là, en tout, et que tout est en Lui. Une présence qui enveloppe et pénètre tout à la fois.

« Il fit l’humain à son image, à l’image d’Elohîms, Il le fit. »  Genèse 1:27

Être fait à Son image… Ne serait-ce pas aussi porter en nous cette unité fondamentale ? Cette bouteille me confirme que nous sommes faits pour être un, en nous-mêmes et avec Lui. Nos contradictions, nos luttes, ne sont que des plis à la surface d’une identité profonde qui, elle, reste une et belle en Lui.

Et si cette vérité géométrique n’était pas qu’une curiosité, mais le rappel de notre propre architecture spirituelle ? Et si nous étions, chacun, une merveilleuse et insondable géométrie, conçue pour contenir l’Infini ?

 

 

[1] La bouteille de Klein est un objet mathématique fascinant, une surface en 3D qui n’a qu’une seule face et aucun bord. Contrairement à un verre ordinaire, elle ne possède ni intérieur ni extérieur distincts, mais une surface continue où ces notions se confondent. Si l’on pouvait la parcourir, on passerait de « l’intérieur » à « l’extérieur » sans jamais traverser de bord. C’est cette propriété topologique unique, cette unité fondamentale où toute séparation s’efface, qui en fait une si puissante métaphore spirituelle.

 

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