L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Thessaloniciens, nous lance cette exhortation qui résonne comme un ordre divin :
« Rendez-vous constamment agréables à IHVH » (1 Thessaloniciens 5:18).
Tout commence par un mot hébreu que le grec du Nouveau Testament cherche à capturer : Ratson. Ce terme apparaît dans notre verset à travers la notion d’être « agréable ». Il ne s’agit pas de la simple satisfaction que l’on éprouve à constater une chose plaisante. Sa racine, Ratsah, évoque quelque chose de plus profond : le fait d’agréer, d’accepter favorablement, voire de trouver une pleine complétude. Le Ratson, c’est ce qui correspond parfaitement au dessein et au caractère de Dieu. Ainsi, lorsque Paul nous invite à être « agréables à IHVH », il ne nous demande pas d’être simplement aimables, mais de rechercher ce qui rencontre son assentiment profond.
Comment pouvons-nous répondre à une telle invitation ? La porte d’entrée, le mouvement premier, est celui que les Écritures nomment la repentance. En réalité c’est Dieu le Père qui nous invite à une posture de repentance quotidienne comme condition sine qua non pour que nos vies puissent prétendre s’aligner sur son Ratson.
Et c’est Yeshoua lui-même qui a défini avec une clarté absolue la nature de la relation que Dieu agrée. Ses paroles à la femme de Samarie résonnent comme une clé : « Elohîms est souffle, et il faut que ceux qui l’adorent, adorent en souffle et en vérité » (Jean 4:24). Dans la sphère spirituelle, cela signifie engager tout son être dans une communion vivante et spirituelle, et le faire dans l’authenticité la plus totale, sans faux-semblants. C’est là le cœur du culte qui trouve son Ratson.
Enfin, écoutons Yeshua quand il nous invite à être agréables au Père au-delà de la sphère abstraite de la dévotion. Cet agrément trouve son incarnation la plus concrète dans l’amour actif : « dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25:40). Servir son prochain, particulièrement le plus fragile, c’est servir de manière pleinement agréable.
Et si être agréable était simplement la convergence d’une vie ? Un retour sincère vers Lui, une adoration authentique qui naît du plus profond de l’être, et un amour qui se rend tangible dans le service des autres…