Désolée pour ceux qui connaissent déjà ces vérités …Peut-être répond-il simplement à la question de quelqu’un qui en a besoin…
Avant d’aborder ce parcours spirituel, revenons sur ce que signifie « naître de l’Esprit ». Cette expression renvoie à une renaissance intérieure, une transformation profonde de notre être qui nous reconnecte au divin. Ce n’est pas une modification extérieure, mais un renouvellement de notre essence même, comme une graine qui germe pour devenir un arbre.
La vie en Christ peut donc être comprise comme une progression : il y a bien un positionnement dans cette réalité (naitre d’en haut) et un devenir comme Lui c’est-à-dire pleinement nous-mêmes (notre transformation progressive).
«Aussi, si quelqu’un est dans le messie, il est une créature nouvelle. Les anciennes sont passées, et voici les neuves.» (2 Corinthiens 5:17)
Comprenons-nous bien : cette métamorphose parle bien d’un process de Dieu. Dans la tradition hébraïque, le verbe être n’existe pas sous forme statique : exister, c’est devenir. Ainsi, la vie spirituelle n’est pas un état figé, mais un mouvement perpétuel : « Nous tous, contemplant à face découverte la gloire de l’Adôn, nous sommes métamorphosés en cette même image, de gloire en gloire. » (2 Corinthiens 3:18)
Ou encore : « Croissez dans la grâce et la connaissance de notre Adôn Yeshua. » (2 Pierre 3:18)
J’aime imaginer un fleuve puissant et un voyageur qui s’y plonge. L’immersion initiale (la nouvelle naissance en Esprit) le place dans le courant salvateur. La nage (devenir) qui suit exige de se laisser porter, de lutter contre les résistances, de s’abandonner au mouvement. Parfois les eaux sont calmes (saisons de paix), parfois tumultueuses (épreuves), mais le fleuve mène irrésistiblement vers l’océan de plénitude.
Le mystère de cette transformation échappe à la force brute : « Ce n’est ni par puissance ni par force, mais par Mon Esprit, dit l’Éternel. » (Zacharie 4:6)
Dit autrement, la miséricorde nous sauve, notre choix nous met en marche et c’est Son Esprit qui nous transforme !
Nous ne sommes pas appelés à fabriquer notre perfection, mais à nous laisser façonner. Comme un arbre planté près des eaux (Psaume 1:3), notre rôle est de demeurer, de recevoir (la foi vient aussi d’en haut), et de porter du fruit.
Devenir, au fond, c’est se laisser aimer. La transformation intérieure n’est pas une conquête humaine, mais une danse sacrée : Il prend l’initiative, nous répondons par la foi/confiance, et le Souffle Sacré opère en nous ce que nous ne pourrions accomplir seuls. « Courons avec endurance l’épreuve posée devant nous, les yeux fixés sur Yeshua. » (Hébreux 12:1-2)

Je me représente souvent ce parcours ainsi :
Naître d’en Haut, c’est le début des retrouvailles avec l’espérance de recouvrer ma vraie nature.
Devenir comme Yeshua, c’est mon aventure personnelle (me départir de la nature déchue pour retrouver petit à petit ma nature d’âme vivante). La communion est une marche, elle est possible par La Volonté du Père que je me rapproche de son cœur, en aimant mon prochain et par la communion vivante du Corps de Christ. Amen !
Pour aller plus loin :
Je vous invite à découvrir « É’had, la communion retrouvée » et « Ahavah, l’amour retrouvé » de David Tutundjian.