Chaque jour, dans le tumulte de nos vies, nous faisons de notre mieux. C’est une vérité simple et profonde : chacun chemine avec le degré de conscience qu’il a reçu ou qu’il a su développer. Aujourd’hui, j’aimerais simplement partager avec vous le chemin qui a transformé ma propre conscience.
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Dès mon plus jeune âge, j’ai observé le monde, étonnée par les chemins qu’on nous proposait. Je me souviens de cette croyance qui semblait partout présente : pour être heureux, il fallait accumuler. Plus nous désirions, plus nous obtenions, plus nous serions. Mais lors de nos séjours en Algérie, une autre vérité m’est apparue petit à petit, comme une évidence qui chuchotait à mon cœur d’enfant. Là-bas, j’ai appris sans qu’on me l’enseigne que le vrai bonheur ne se trouvait pas dans l’obtention de ce qui nous manquait, mais dans la reconnaissance de ce qui nous était déjà donné. Ce fut mon premier pas de côté, ma première intuition du mirage et de la source.
Depuis que je chemine avec Yeshua, cette intuition d’enfant s’est peu à peu transformée en une certitude lumineuse. Mon cœur a trouvé dans les Psaumes l’écho de cette sagesse pressentie. Un verset en particulier est devenu comme une boussole pour mon âme :
« Heureux, le parfait dans sa voie, il marche dans la torah de IHVH-Adonaï.» (Psaume 119:1)
Ce mot Heureux résonna en moi comme une promesse tenue. Le parfait dans sa voie parlait, non pas d’une perfection illusoire, mais d’une intégrité qui se construit pas à pas. Il marche dans la torah – non pas sous le poids d’une loi, mais dans la douceur d’un enseignement, guidé par la main divine.
Aujourd’hui, cette devise habite mes jours : je suis heureuse simplement à marcher dans l’intégrité, guidée par l’Ecriture qui éclaire mon chemin.
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Et si nous parlions d’amour…Le monde parle beaucoup d’amour, et c’est une belle chose. Mais cet amour est souvent conçu comme un sentiment qui naît de l’âme – de nos émotions, de nos affinités, de nos désirs. Il peut être changeant, conditionnel, lié à ce que l’autre nous apporte. J’ai longtemps cru que l’amour était ce feu d’artifice d’émotions !
Puis, j’ai découvert l’amour qui prend sa source dans le cœur du Père céleste avant de couler dans le nôtre. Un amour de choix, de volonté, inconditionnel et sacrificiel. Ce n’est pas un sentiment qui naît de nous, mais une réalité qui vient à nous et coule à travers nous. Il ne s’agit pas d’abord de ressentir, mais de donner ce que l’on a d’abord reçu.
C’est l’amour qui a dit : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13:34). Il place le standard non dans nos capacités limitées, mais dans l’exemple parfait de Yeshua, lui qui nous a révélé le cœur du Père. « C’est de lui, et par lui, et pour lui que sont toutes choses » (Romains 11:36). L’amour n’est pas un simple sentiment à cultiver ; c’est d’abord une Personne à accueillir, puis une relation à vivre.
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Une autre voix très présente aujourd’hui nous encourage à « nous vider » pour trouver la paix. La méditation est souvent présentée comme un moyen d’atteindre ce vide libérateur.
Je dois bien reconnaitre que j’ai tenté ces méditations du vide mais sans trop y trouver de sens : pourquoi chercher le vide alors que je cherchais absolument la plénitude ?
Quelle joie quand j’ai découvert que la méditation, dans son sens chrétien, n’est pas une technique pour faire le vide, mais une disposition pour se laisser remplir. Yeshua nous montre un chemin radicalement différent : non pas celui de l’absence, mais celui de la présence. Il ne s’agit pas de vider son esprit, mais de se laisser emplir de l’Esprit Saint, de Sa présence, de Ses promesses et de Sa paix qui surpasse toute intelligence.
Ainsi, l’amour que nous cherchons à méditer et à laisser couler en nous n’est pas un simple sentiment à cultiver ; c’est d’abord une stabilité, de l’abondance d’amour et la plénitude que nous accueillons !
Méditer, dans la foi chrétienne, c’est donc se mettre en sa présence pour garder toutes ces choses dans son cœur et se laisser remplir de la plénitude de Dieu Lui-même.
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Enfin, face à la mort, le monde hausse souvent les épaules : « Un jour nous mourrons, et nous ne savons pas… » Cette incertitude peut être angoissante.
La Bible, elle, parle avec une certitude qui réconforte, car elle annonce une promesse solide fondée sur une personne unique : Yeshua. Il déclare avec une autorité sans égale, en Jean 11:25-26 : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Qui adhère à moi, même s’il meurt, vivra ; et tout vivant qui adhère à moi ne mourra pas à jamais. »
Ceci n’est pas une philosophie, mais un témoignage fondé sur l’événement historique de sa résurrection. Son unicité comme Sauveur réside en ceci : il n’est pas seulement un enseignant qui montre le chemin, il est le Chemin lui-même. Il n’a pas seulement parlé de la vie après la mort, il l’a vaincue. En ressuscitant, il a démontré son pouvoir sur la mort et a transformé celle-ci d’une fin définitive en un passage.
La promesse est un renversement total : le croyant affronte bien la mort physique, mais il « vivra », c’est-à-dire qu’il entrera dans la présence de Dieu le Père. Surtout, il « ne mourra pas à jamais », échappant ainsi à la seconde mort, qui est la séparation éternelle. La mort n’a pas le dernier mot, car Yeshua, le Sauveur et Vainqueur, a prononcé le dernier mot : « Vie ».
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Alors, comment développer notre degré de conscience ? Si c’est lui qui détermine la qualité de notre vie, comment le faire grandir ? Mon témoignage est simple : la conscience n’est pas seulement une affaire d’introspection, mais de relation.
Pour ce que j’en sais, je sens que je deviens un peu plus, je choisis d’être remplie et de me laisser remplir par la source divine. Je vois, sans tout comprendre, la conscience troublée par le bruit du monde baisser d’intensité et ma conscience transformée et apaisée par l’Esprit Saint.
Je suis en chemin,
A tous les cœurs en chemin, paix !