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Je suis partie marcher ce matin de septembre.
Le soleil était doux, comme une main posée sur l’épaule.
Sous mes pieds, la terre sèche de la garrigue craquait, parlait une langue ancienne.

Et puis, il y a eu ce parfum.
Un parfum qui arrête le pas.
Qui fait lever la tête et fermer les yeux en même temps.

C’était elle, la verveine sauvage.

Quelques brins fragiles, presque cachés entre les pierres chaudes et le thym.
Ses feuilles froissées entre les doigts, humble et généreuse.
Une offrande.

Je me suis assise un moment, près d’elle.
Je n’ai pas cherché de grandes visions, seulement respirer.
Son odeur de citron et de lumière, fraîche et propre.
Comme une espérance ténue mais tenace, qui pousse sans qu’on le lui demande.

Je l’ai regardée, et j’ai pensé à nous, mes sœurs.
À nos vies parfois comme la garrigue, un peu arides, un peu rudes.
Et pourtant, en nous, cette capacité à exhaler malgré tout un parfum de paix.
Cette force tranquille de la verveine, qui sait simplement être là, à sa place, dans le silence.

Je vous envoie ce parfum par la pensée.
Pour que, dans le tourbillon des jours, vous puissiez, vous aussi, fermer les yeux un instant.
Imaginer la chaleur de la pierre, le chant des cigales assagi, et cette humble fragrance.

Qu’elle soit comme un petit souffle pour l’âme.
Un lieu intérieur où se reposer, paisiblement.
Sans rien dire. Sans rien devoir.

Juste respirer. Juste être.
Avec la douce et obstinée espérance de la verveine.

Avec toute ma tendresse, je vous écris, mes sœurs.

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