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Il est des saisons où le silence du monde résonne plus fort que toutes les douleurs. Où un visage tuméfié, une lèvre gonflée par la souffrance, des hématomes qui déploient leur palette de couleurs, ne provoquent qu’une indifférence polie, surtout, il faut bien le dire, dans le cercle le plus proche. On pourrait s’effondrer, nourrir l’amertume, se laisser submerger par l’injustice du calvaire physique et de la solitude morale.

Mais il y a une autre façon de vivre.

Après la victoire éclatante en juillet 2024 de Dieu[1], après les signes miraculeux et l’intervention de Son Tribunal, vient  le temps long de la foi. Le temps où il faut marcher, pas après pas, dans la réalité d’un processus de restauration. Pour moi, ce temps est maintenant. Débuter les soins depuis septembre, parce que la préservation de ma bouche en dépend. Trois longues interventions déjà, des heures à collaborer bouche ouverte, des racines traitées, un visage méconnaissable. Et, parallèlement, les lenteurs de la justice des hommes, les notes d’honoraires qui s’accumulent sans que la prise en charge de la partie adverse ne soit encore actée.

Le monde, lui, passe son chemin, manquant de justesse, manquant de compassion. Une secrétaire qui vous parle sans délicatesse, un proche qui ne semble pas mesurer l’ampleur du combat… Autant de petites épines qui rappellent que la compassion véritable est une denrée rare.

Pourtant, dans ce désert relationnel, une certitude m’habite et me fait tenir : Dieu sourit quand Il me regarde.

Il ne sourit pas à ma douleur, non. Il sourit à ma foi. Il sourit parce que, le cœur saignant, je choisis encore de Lui parler. Parce que, sous l’effet de médications puissantes, quand je m’endors, je déclare tout de même que je viens me reposer à l’ombre du Très-Haut. Chaque sieste est un acte de confiance. Chaque larme silencieusement essuyée est une prière.

Dans ces moments où tout semble retard et incompréhension, je sens au plus profond de moi que cette saison n’est pas un abandon. C’est une préservation. C’est le feu qui purifie l’or. Dieu est investi dans mon processus. Il forge un caractère, Il fait mûrir une foi qui ne dépend plus des circonstances ni du regard des hommes.

Alors, je réponds avec le plus de courtoisie possible à ceux qui manquent de tact. Je choisis la paix quand la solitude voudrait m’assaillir. Je me souviens que chaque détail – même cette trajectoire qui semble si obscure – est sous le regard bienveillant du Père.

Je veux saluer ici la présence précieuse à mes côtés de vrais amis, de mes sœurs et frères en Christ, et même d’une amie chère qui ne partage pas ma foi, mais dont le soutien sincère est un rappel que la grâce de Dieu opère par toutes sortes de canaux.

Son sourire sur moi brise les chaînes de la solitude, de l’auto condamnation et du jugement humain. Il me rappelle que je suis Son enfant, et qu’en persévérant dans l’épreuve, je Lui fais honneur.

Si vous traversez, vous aussi, un chemin où la compassion humaine fait défaut, sachez-le : vous n’êtes pas seul. Le Père voit. Il sourit à votre combat.

Que notre espérance se lève et transperce les ténèbres de la douleur, de la peur et du mal, par Son Esprit! Amen.

[1] Pour comprendre le contexte, lire ce précédent article : https://nadiabendjilali.fr/extrait-de-mon-temoignage-seul-dieu-pouvait-me-rendre-mon-sourire/

 

 

 

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