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Ce matin, mon regard se perd dans la chute lente et persistante de la pluie. Elle tambourine sur les graviers des allées du jardin, creusant de petites cuvettes de boue. Et je sais, avec une certitude tranquille, ce qui adviendra. Dans quelques jours, ici ou là, des pointes vertes, têtues, pointeront le bout de leur nez. Les graines, minuscules et patientes, ont attendu cette eau. Cette eau de bénédiction. Et elles répondront à l’appel.

Cette image simple de mon jardin m’a transporté, par la pensée, vers un spectacle autrement plus grandiose vu la semaine dernière : le désert d’Atacama, au nord du Chili. L’endroit le plus aride du monde. Les statistiques sont vertigineuses : il y tombe en moyenne moins de 15 mm de pluie par an. Et pourtant, la semaine dernière, un événement rare s’est produit. L’équivalent de plusieurs mois, voire années, de précipitations est tombé en une seule fois.

Et alors, l’impensable, le miracle, a eu lieu. Le sol minéral, craquelé, apparemment mort, s’est réveillé. Sous l’effet de cette bénédiction soudaine, des graines qui dormaient depuis des années, peut-être des décennies, ont germé. Le désert s’est couvert d’un tapis éclatant de plus de 200 variétés de fleurs. Des vallées entières, naguère stériles, sont devenues une symphonie de couleurs.

Voilà. C’est le C.Q.F.D. de Dieu. Il nous montre ainsi Sa signature : là où toute espérance semble morte, là où la terre est la plus desséchée, là où il n’est, humainement, plus rien à attendre, Il place une promesse. Une semence de vie. Et au « kaïros » (temps ) parfait – son temps opportun, le moment choisi, celui de la grâce et non du chronomètre – Il envoie Sa pluie de bénédiction. Alors, ce qui était enfoui et oublié éclate au grand jour, dans une beauté qui glorifie le Créateur.

L’Ecriture, nous éclaire sur cette œuvre de Dieu, notamment dans ce verset :

« Oui, comme descendent les pluies, la neige, des ciels là-haut, et ne reviennent pas là, mais arrosent la terre, la font enfanter, germer, donner semence au semeur, pain au mangeur… Ainsi sera ma parole, elle sort de ma bouche. Elle ne revient pas vers moi vide, sans avoir fait ce que je veux, avoir fructifié ce que j’envoie. » (Esaïe 55:10-11)

Et pour couronner le tout, il y a cette merveille qui explique le « vouloir » et le « faire » divin :

« Oui, c’est Elohîms qui opère en vous le vouloir et l’opérer, pour son bon plaisir. » (Philippiens 2:13)

Dieu ne se contente pas de vouloir notre épanouissement, notre floraison. Il opère Lui-même en nous ce processus. Il est à la fois la source du désir de vivre et la force qui permet sa réalisation. C’est l’œuvre de son chérissement – un terme si tendre et fort qui dépasse la simple « bienveillance ». C’est un amour actif, nourricier, qui chérit son objet.

Le « kaïros » de Dieu, son moment favorable, agit avec la même puissance dans le désert d’Atacama que dans le terrain aride de nos vies. Après la sécheresse, après l’attente, vient l’eau qui régénère. Et la vie, tenace, jaillit dans une beauté que l’on croyait impossible.

Merci, Père, pour cette démonstration silencieuse et éclatante de ta bonté. Tu es le Dieu qui fait fleurir les déserts, tous les déserts, par tes chérissements…

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