DIEU REGARDE AU COEUR
Il était une fois une grande salle de bal, invisible aux yeux mais vibrante pour ceux qui osaient y entrer avec leur cœur. Dans cette salle, il n’y avait ni murs ni plafond, seulement une lumière douce et enveloppante, comme une étreinte sans fin. Au centre de cette salle, comme au centre de toutes choses, se tenait Dieu, notre Abba ! Père. Non pas distant ou inaccessible, mais présent, les bras ouverts, prêt à accueillir ceux qui viennent à Lui avec un cœur sincère. « Approchez-vous de Dieu, et Il s’approchera de vous » (Jacques 4:8). Oui, Il est là, non pas pour juger, mais pour nous inviter à une communion intime, à une danse d’amour et de grâce.
Car Notre Père Céleste ne désire pas des prières figées ou des mots répétés machinalement. Il cherche des cœurs ouverts, prêts à se laisser emporter par Sa présence. « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:24).
Un soir ou un matin, il nous arrive – ou il nous arrivera – de nous sentir perdus, malmenés, traversant des moments où les mots manquent. Ce jour-là, nous aurons peut-être envie de prier, mais les mots sembleront tomber dans le vide, comme des pas maladroits sur un parquet trop lisse. Vous est-il déjà arrivé de murmurer : « Abba, je ne sais plus comment Te parler. Je ne sais pas quoi Te dire, Toi qui sais toutes choses. Mais là, maintenant, j’ai besoin de Te sentir, de T’entendre, de savoir que Tu es bien là » ? Et dans le silence, d’entendre Sa réponse tendre : « Alors viens, danse avec Moi. »
Si tel est le cas, surement avez-vous, comme moi, fermé les yeux et, dans votre cœur, êtes entré.e dans la danse : « Pose ta main dans la Sienne » est-il possible d’entendre et ressentir une paix parfaite, comme il est écrit en Ésaïe 26:3 : « Tu garderas dans une paix parfaite celui dont la pensée est ferme, parce qu’il se confie en Toi ». Danse sur une musique que seul le cœur peut entendre, dans un mouvement simple et fluide, où chaque pas est une confidence, chaque tournant un abandon. Laisse-toi porter, entièrement, en paix.
Je me demandais : Crois-tu à la danse de la foi, de l’amour, de la confiance ? Moi, j’y crois, surtout quand je ne vois pas le chemin. C’est précisément dans ces moments que je choisis de me laisser guider. Car danser avec Lui, c’est croire que mon cœur, quand il s’ouvre à Dieu, peut devenir léger, libre et plein de vie. « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; reconnais-Le dans toutes tes voies, et Il aplanira tes sentiers » (Proverbes 3:5-6).
Prier, peut être cette danse. Ce n’est pas un monologue, mais un dialogue intime, où chaque mouvement du cœur compte. Comme dans une danse, le cœur est à la fois gardé et offert. Gardé, pour préserver sa beauté et sa pureté. « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie » (Proverbes 4:23). Offert, pour que l’amour de Dieu puisse se déployer, comme une mélodie qui part de mon cœur aux cœurs autour de moi. « Que tes paroles soient toujours pleines de grâce, assaisonnées de sel, afin que tu saches comment répondre à chacun » (Colossiens 4:6). C’est cela la bonne nouvelle : un amour qui coule comme un miel doux et réconfortant, « plus doux que le miel, que le miel qui coule des rayons »( Psaume 19:10), et qui se diffuse pour toucher ceux qui nous entourent.
Chaque fois que je danse avec notre Abba ! Père, c’est comme une nouvelle rose invisible qui vient éclore, portant en elle le parfum de notre cœur à cœur.
Mes chères sœurs, gardons notre cœur, mais ne le retenons pas. Offrons-le à Celui qui l’a créé, et laissons-Le nous guider dans cette danse. Car c’est en croyant à la danse qu’on en découvre la beauté. Et c’est en ouvrant notre cœur à notre Abba ! Père que nous trouvons la grâce d’une relation simple, vraie et transformatrice.
Allons, entrons dans la danse, nous aurons le bonheur de danser avec Lui, aujourd’hui et pour l’éternité : « Tu as changé mes lamentations en danse, Tu as délié mon sac et Tu m’as ceint de joie » (Psaume 30:11).