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(Suite du texte « Quand la lenteur cache la puissance… »)

« Il souffle sur moi et je vis. » (Job 33:4)

Nous avions laissé notre nageuse glissant dans l’eau, puissante dans sa maîtrise silencieuse. Mais il y a un secret derrière sa force : sa respiration. Aucun champion ne peut parcourir des longueurs sans ce rythme vital – inspiration, expiration, ce mouvement constant qui semble naturel mais qui demande une discipline acharnée.

Notre vie spirituelle obéit à la même loi. Nous ne pouvons avancer dans la course de la foi sans apprendre à respirer avec l’Esprit. Car si les bras de la nageuse donnent la direction, c’est son souffle qui détermine l’endurance. Ainsi en est-il de notre marche avec Dieu :

La nageuse ne crée pas l’air qu’elle respire ; elle le reçoit. De même, nous ne pouvons rien produire par nous-mêmes : « Tout souffle me loue ! » (Psaume 150:6) 

L’Esprit est cet air divin qui remplit nos poumons spirituels.

La nageuse doit également relâcher l’air pour en recevoir du nouveau. Si jamais elle bloque son souffle, elle s’asphyxie.  Expirer, spirituellement, c’est : 

 Lâcher le contrôle et mourir à soi pour que Christ vive en nous (« Ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi » Galates 2:20). 

Une nageuse olympique ne respire pas n’importe comment. Elle suit un cycle précis, adapté à son effort. 

Notre vie spirituelle a aussi son tempo : « Dès l’aube, mon âme te cherche » Ésaïe 26:9), servir, aimer et donner sans compter… et quand les épreuves arrivent, ces moments où l’air manque, le Souffle Sacré vient à notre secours (« Quand je traverse les eaux profondes, je ne sombre pas » Ésaïe 43:2 ) et intercède pour nous (« De même, le souffle compense notre faiblesse, car nous ne savons pas que demander pour prier comme il se doit. Aussi le souffle lui-même intercède pour nous en d’ineffables gémissements…»  Romains 8 :26)

Dieu ne nous laisse pas sans respiration, sous le poids du monde. 

Poursuivons notre entrainement, notre devenir en Christ :

Inspirer Sa présence.

Expirer nos peurs.

Recommencer, encore et encore.

Avancer, Aimer.

C’est là, dans ce rythme sacré, que se révèle le secret des profondeurs :
la paix qui surpasse tout, la joie inébranlable, la sérénité de demeurer en Lui dans la communion.

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