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Aujourd’hui encore, ce message s’adresse à vous, mes sœurs, filles de Dieu, mais aussi à toute femme en quête de sens, de spiritualité et de lumière. Quoi qu’il en soit, ce texte est pour vous : une invitation à découvrir un Royaume où l’humilité et l’amour changent tout.

En arabe, « hmar » signifie simplement « âne ». Un animal souvent moqué, symbole de bêtise dans notre langage courant. « Quel hmar ! » n’est pas vraiment un compliment,  et je me souviens qu’enfant je faisais tout ce qu’il fallait pour ne pas recevoir cette sentence de « hmara » (ânesse) ! Pourtant, la Bible nous révèle une tout autre réalité : Dieu se sert de ce que le monde méprise pour accomplir Ses desseins et Il choisit justement l’âne(sse) comme instrument pour enseigner aux humains des leçons capitales.

Qui aurait cru que ce mot, porteur d’autant de mépris dans le monde, deviendrait dans les Écritures le symbole d’une sagesse divine, humble et obstinée ?

L’histoire de Balaam et de son ânesse (Nombres 22:21-35) est un coup de génie divin : une simple bête de somme voit l’invisible, parle avec sagesse, et sauve un prophète pourtant réputé sage. Cette scène nous enseigne une leçon profonde : la vraie intelligence spirituelle n’est pas celle qui impressionne, mais celle qui aime et sert avec fidélité.

Aujourd’hui, Dieu nous invite à redécouvrir la hmaritude, cette sagesse humble, cette bonté tenace qui caractérise ceux qu’Il utilise, souvent à leur insu.

Revenons au récit biblique : Balaam était un prophète ambigu, capable de bénédictions puissantes, mais motivé par des intérêts troubles. Lorsqu’il part maudire Israël pour le roi Balak, son ânesse voit ce qu’il ne voit pas : un ange de l’Éternel, épée dégainée, barrant la route.

Trois fois, l’ânesse se détourne, évitant le danger. Trois fois, Balaam la frappe, furieux. Et alors, Dieu ouvre la bouche de l’animal : « Que t’ai-je fait, pour que tu m’aies frappée ces trois fois ? » (Nombres 22:28) 

Ironie divine : Le prophète, censé discerner les choses spirituelles, doit être repris par sa monture !  L’ânesse, elle, a vu l’ange alors que Balaam était spirituellement aveugle. Elle a agi par « hesed », cette bonté fidèle, cette loyauté inébranlable qui la pousse à protéger son maître, malgré sa violence.

Des siècles plus tard, un autre âne entre en scène, dans la Bible. Cette fois, c’est Jésus lui-même qui le choisit pour faire son entrée à Jérusalem (Zacharie 9:9 ; Matthieu 21:1-11).

Pourquoi un âne ? Parce que le Fils de Dieu ne vient pas en conquérant, monté sur un cheval de guerre. Il vient en roi humble, en prince de paix. L’âne, animal de service, méprisé mais indispensable, devient le symbole d’une royauté différente : celle qui sert, qui aime, qui donne sa vie.

La hmaritude, n’est-ce pas d’ accepter d’être cet âne(sse)-là !

Et la question qui vient juste après est de savoir comment vivre la hmaritude aujourd’hui ?

J’ai grandi, quant à moi,  dans un milieu où l’intelligence et le caractère fort étaient valorisés. Pourtant, Dieu m’appelle à une autre voie : celle de la bonté tenace (hesed), de l’humilité, du service discret. 

Il me semble que la première clé de cette sagesse de l’âne(esse) se trouve dans notre intention de voir ce que les autres ne voient pas : Comme l’ânesse de Balaam, développons un regard spirituel, attentif aux signes de Dieu dans nos vies.

Agissons avec bonté (hesed) même quand cela est coûteux : la patience, le pardon, le service comme vertus de notre caractère.

La troisième clé réside dans le fait d’accepter d’être l’âne(sse) de Dieu : Pas la plus admirée, mais celle qui porte fidèlement Sa présence dans le monde.

 Et enfin, éviter ce piège : les dons impressionnent les hommes seulement…Croire que les dons spirituels valident notre relation avec Dieu. « Sans amour, ils ne sont rien » (1 Corinthiens 13:1-3).  Ce qui plait à Dieu c’est le hesed, c’est notre caractère !

Dieu choisit souvent ce que le monde rejette :

– Une ânesse pour reprendre un prophète.

– Un âne pour porter le Fils de Dieu, Jésus.

Et vous ? Acceptez-vous de porter cette sagesse humble qui change tout ? Pas besoin de tout comprendre pour commencer. Juste d’ouvrir votre cœur et devenir celle qui voit, qui aime, et qui porte fidèlement ce que Dieu lui confie.

Que fidélité et loyauté ne te quittent pas, attache-les à ton cou, écris-les sur les tablettes de ton cœur !  (Proverbes 3:3, Chouraqui)

Que cette sagesse vous guide, quelles que soient vos croyances aujourd’hui. Car le Royaume de Dieu est ouvert à toutes celles qui cherchent.

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