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Alors que je marchais dans la campagne environnante, mes pas m’ont conduit vers ce figuier sauvage, que ma famille appelle « le figuier de la maison de Nadia ». Cet arbre, véritable monument de nature, semble s’être approprié les ruines d’une maison en pierre, laissée à l’abandon et y vivre une vie abondante d’arbre fruitier.

Il est fascinant de voir comment cet arbre sauvage a su s’épanouir malgré l’absence totale de soin. Chaque saison, il nous offre, à ma famille et moi, généreusement ses fruits, gorgés de sucre. Ses figues semblent porter en elles l’histoire de de la vie bénie et sucrée.

Devant cette abondance, m’est revenu en mémoire  la parabole du figuier stérile racontée par Jésus dans l’Évangile de Luc (13:6-9). 

Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Chaque année, il venait chercher des fruits, mais le figuier restait stérile. Déçu, il dit à son vigneron : « Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le ! Pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? » Mais le vigneron, plein de compassion, répondit : « Maître, laisse-le encore cette année. Je vais creuser autour de lui et y mettre du fumier. Peut-être portera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas. »

Méditer cette parabole revient à me poser un tas de questions : Existe-t-il un  figuier stérile dans ma vie ? Se peut-il qu’il y en ait plusieurs ? Quels sont-ils ? Qu’est ce qui est improductif, encombrant dans ma vie ? Ou est-ce que je ne vois pas de fruit ? Ou est-ce que je bloque ?

A regarder le figuier qui se tient au milieu des ruines et cependant est plein de vie, je m’interroge sur ma propre vie et je décide de suivre le conseil du vigneron et de donner du temps à la grâce.

Comme le vigneron, Dieu nous donne du temps pour changer. Il creuse autour de nous, enlève les pierres de notre cœur, et nous nourrit par Sa Parole et Son Esprit. Avant de prendre une décision radicale, il est sage de se demander : Ai-je laissé Dieu travailler dans cette situation ?

Et si, malgré tous les efforts, le figuier reste stérile, il sera bien temps de le couper avec tendresse. Comme le vigneron de la parabole, offrons-nous la grâce du temps pour dialoguer d’abord avec nous-mêmes. Dans ce cas couper le figuier stérile ne sera plus un acte de rejet, mais un acte d’amour pour faire place à une nouvelle croissance. Comme le dit Jésus dans Jean 15:5 : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. »

Oh comme j’ai envie de penser qu’ensemble, nous cultivons nos vies comme un jardin où chaque figuier porte des fruits d’espérance

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