(Suite)
Je me souviens de cette belle correspondance qu’il a initiée avec chacune de ses trois filles quand elles eurent quitté la maison familiale pour étudier ou se marier.
De son regard rieur, de sa compassion et de son pardon, de sa présence agréable.
Il est mort à l’âge de 89 ans, et ce fut si effrayant pour moi de le perdre.
Aujourd’hui que je regarde dans le rétroviseur, je vois qu’il m’a transmis un héritage riche : la ferveur de son don pour les autres, ces compatriotes, ces voisins, ces collègues de travail et avant tout sa famille.
Si la prédisposition d’écrire est assurément une bénédiction de Dieu, nul doute qu’il m’a ouvert la voie en tenant l’écriture pour un objet de partage. Sa mort m’a guidée dans une présence en soins palliatifs pendant 5 ans : à l’écoute des sans voix, ceux-là même à qui manquaient les mots et la force face à la mort. Un livre « Portraits sensibles, diagnostics de beauté » dédié à mon père et à l’amour vibrant en chaque être.