Il y a des jours où le vent semble porter des murmures, des chuchotements qui glissent comme une brume froide autour de l’âme. Ces jours-là, on se sent un peu plus fatigué(e), un peu plus vulnérable, comme si le poids des peurs anciennes, celles qu’on croyait avoir abandonnées aux pieds de la croix, revenait nous envelopper. C’est alors que l’ennemi, ce menteur, ce rôdeur, s’approche. Il ne vient pas en fracas, mais en susurrements, comme un serpent qui glisse dans l’ombre, cherchant à semer le doute, à réveiller les vieilles chaînes.
« Veillez et priez, car l’adversaire, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer» (1 Pierre 5:8, version Chouraqui). Oui, il rôde, surtout quand nous avançons, quand nous grandissons, quand nous devenons une menace pour son royaume des ténèbres. Il déteste voir la lumière briller en nous, il déteste voir nos chaînes brisées, nos peurs vaincues. Alors, il murmure. Il murmure des mensonges, des « Et si… », des « Tu n’y arriveras pas », des « Tu n’es pas assez » etc. Il essaie de nous faire croire que nous pourrions être encore sa proie.
Mais voilà, nous ne sommes plus ses prisonniers.
Pour celles et ceux qui marchent en Christ, cette vérité est une ancre solide : le menteur, celui qui murmure à l’oreille, n’a plus d’emprise sur nous. Il peut essayer de semer le doute, de réveiller des peurs anciennes, mais il ne peut pas annuler la victoire de la croix. Il peut rôder autour de nous, cherchant une faille, mais il ne peut pas reprendre ce que Christ a racheté par Son sang. « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:32, version Tresmontant). Cette liberté, c’est un don précieux, une promesse inébranlable pour ceux qui ont placé leur confiance en Jésus.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore Christ, ces mots peuvent sembler étranges, voire mystérieux. Mais sachez ceci : la vérité de Dieu est accessible à tous. Elle ne se limite pas à un cercle fermé, mais elle s’offre à quiconque cherche la lumière. Le menteur, celui qui murmure des mensonges, veut vous faire croire que vous êtes seul, perdu, sans espoir. Mais la vérité, c’est que Christ est venu pour briser ces chaînes, pour vous libérer de ces mensonges. « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jean 8:36, version Tresmontant).
Pourtant, il convient de rester vigilant(e) : le menteur ne veut pas notre bien. Il veut nous voler notre paix, notre joie, notre espérance. Mais la vérité est là : nous ne sommes pas seuls, et nous ne sommes pas sans espoir.
Le menteur ne lâche pas facilement sa proie, c’est vrai. Mais il est reconnaissable, même dans ses ruses : tout ce qui ne vient pas de notre Père ne porte ni Sa paix, ni Sa vérité, ni Sa Lumière.
Et puis, franchement, il a déjà fait le coup à Ève, dans le jardin d’Éden ! Ses susurrements n’ont pas changé depuis : il essaie toujours de semer la confusion, de nous détourner de l’amour de notre Père. Pourquoi écouterait-on ces mensonges ? Pourquoi se laisserait-on distraire par ses chuchotements, alors que nous pouvons rester dans la relation si précieuse avec notre Père Céleste ?
Quand il murmure, je choisis de me rappeler qui je suis : une enfant de Dieu aimée, chérie, protégée. Je choisis de rester dans la chaleur de Son amour, dans la sécurité de Ses promesses. Et vous savez quoi ? Ces murmures finissent par s’évanouir, comme un bruit de fond qui ne mérite même pas mon attention.
